Prévenir les Incendies de Cheminée : Guide Complet
Le 03/08/2025
À retenir
- ▪ Ramonage régulier élimine suie et créosote, réduisant risque d'incendie.
- ▪ Utilisez du bois sec pour une combustion efficace et sûre.
- ▪ Stockez les cendres en sécurité pour éviter les départs de feu.
- ▪ Installez détecteurs de fumée et CO pour une sécurité optimale.
- ▪ Confiez installation et maintenance à des professionnels certifiés.
Est-ce que vous savez qu'un feu de cheminée peut détruire une maison en quelques minutes ?
Prévenir les risques d'incendie liés à votre poêle ou cheminée, c'est pourtant simple si vous suivez les bonnes étapes : ramonage régulier, choix du bois sec, et vigilance autour du foyer.
Dans ce guide, découvrez comment sécuriser votre installation, éviter l'accumulation de créosote, et protéger votre logement des matériaux inflammables.
Le ramonage professionnel : première ligne de défense

Savez-vous que plus de 7 000 incendies de cheminée surviennent chaque année en France ? Le ramonage régulier permet d’éliminer la suie et la créosote, deux résidus hautement inflammables qui s’accumulent dans le conduit. En effet, leur présence empêche l’évacuation correcte des fumées et augmente le risque d’incendie.
Il est indéniable que la fréquence du ramonage dépend de l’usage que vous faites de votre poêle ou de votre cheminée. Pour les appareils à bois, granulés, fioul ou charbon, la loi exige deux passages annuels minimum, un hors saison et un pendant. Pour le gaz, une seule intervention suffit, mais elle reste tout aussi capitale.
Type d'appareil | Intensité d'utilisation | Fréquence recommandée |
---|---|---|
Poêle à bois | Usage régulier | 2 fois/an (1 pendant la saison de chauffe) |
Cheminée traditionnelle | Usage occasionnel | 1 fois/an |
Cheminée traditionnelle | Usage régulier | 2 fois/an |
Insert | Usage occasionnel | 1 fois/an |
Insert | Usage régulier | 2 fois/an |
Poêle à granulés (pellets) | Tous usages | 1 fois/an |
Vous ne vous rappelez peut-être pas à quand remonte votre dernier ramonage. Sachez qu’un professionnel détecte aussi les anomalies du conduit : fissures, obstructions partielles ou risques de fuites de gaz. Ce contrôle complémentaire de votre système évite les mauvaises surprises et garantit la sécurité de votre logement.
De mon côté par contre, j’insiste toujours sur l’importance de conserver votre attestation de ramonage. En cas de sinistre, votre assurance habitation pourrait refuser le dossier sans cette preuve d’entretien. Mieux vaut donc la garder précieusement dans vos documents.
Le choix du combustible : privilégiez un bois sec et de qualité

Le bois sec garantit une combustion efficace et réduit les risques d’incendie. En effet, un taux d’humidité supérieur à 20 % rend le bois difficile à enflammer et produit une fumée noire. Pour le reconnaître, vérifiez qu’il est léger, fissuré et dépourvu d’écorce humide.
Le bois humide favorise la formation de créosote, substance collante et inflammable. En effet, une combustion incomplète laisse des résidus dans le conduit, augmentant les risques d’incendie. Il est indéniable que cette substance, noire et collante, est responsable de nombreux feux de cheminée.
Voici quelques critères importants à considérer :
- Privilégier les feuillus durs (chêne, hêtre, frêne) pour un rendement élevé (jusqu’à 2 000 kWh/m³)
- Stocker le bois sous un abri, éloigné des murs et surélevé pour éviter l’humidité
- Reconnaître un bois sec grâce à ses fissures, son poids léger et l’absence de moisissures
- Éviter les résineux (pin, épicéa) pour le chauffage principal, sauf pour amorcer le feu
- Privilégier les bûches de bois densifié (briquettes) pour un démarrage rapide et un rendement accru (4 000 kWh/m³)
Brûler du bois traité ou peint libère des toxines comme l’arsenic ou le benzène. En effet, ces substances polluent l’air et aggravent les risques sanitaires. Rien ne remplace une source propre : évitez les déchets plastiques ou les cartons imprimés.
La taille des bûches varie selon l’appareil. Pour un poêle, 25-30 cm conviennent. Les inserts ou cheminées acceptent jusqu’à 50 cm. Rien de plus simple : adaptez la longueur à la dimension de votre foyer pour une combustion optimale.
La gestion sécuritaire des cendres : un danger souvent sous-estimé

Savez-vous que les cendres chaudes restent actives jusqu’à 7 jours après extinction ? Elles dégagent du monoxyde de carbone et peuvent provoquer des feux de maison. Il est indéniable que ce risque est sous-estimé : 140 incendies annuels en sont la preuve.
Vous ne vous rappelez peut-être pas l’importance du contenant. Optez pour un seau en métal, couvercle hermétique, sur sol non combustible. Par exemple, un récipient à cendres résistant au feu, placé à l’extérieur. Rien n’empêche de le surélever pour éviter l’humidité.
De mon côté, je préconise de placer le contenant à plus d’un mètre des matériaux inflammables. Par exemple, éloigné des murs, haies ou abris. Il suffit de regarder les conséquences : des pompiers interviennent souvent pour des cendres mal stockées.
Attendre 7 jours avant de jeter les cendres n’est pas une simple recommandation. En effet, même sans tison visible, elles peuvent se rallumer en quelques minutes. Rien ne remplace la patience : stockez-les 72 heures minimum pour éviter les départs de feu.
Voici ce qu’il faut bannir absolument près d’un foyer :
- Textiles (rideaux, tapis) et papiers (journaux, cartons)
- Produits inflammables (vapeurs de peinture, produits chimiques)
- Décorations en tissu ou plastique
- Objets métalliques non fixés (bûche de résine, outils)
Sécuriser les abords du foyer : créer une zone de protection
Savez-vous que les matériaux inflammables doivent rester à 40 cm minimum d’un poêle ou d’une cheminée ? Devant la porte, cette distance monte à 80 cm. En effet, la chaleur rayonnante peut enflammer rideaux, tapis ou meubles en quelques minutes. Respecter ces normes limite les risques d’incendie.
Une plaque de protection au sol, en acier ou verre trempé, est indispensable. Elle doit dépasser de 50 cm devant et 30 cm sur les côtés. Par exemple, un tapis ignifuge de 2 mm d’épaisseur protège parquets et moquettes. De mon côté, je préconise l’acier peint pour sa durabilité et son efficacité.
Le pare-étincelles est un accessoire souvent négligé. Il empêche les étincelles de s’échapper et protège les enfants. Par exemple, un modèle en verre comme le Velum XL, placé à 30 cm du foyer, allie sécurité et esthétique. Cependant, une maille fine est indispensable pour bloquer les braises.
Voici les éléments à proscrire absolument près d’un feu :
- Rideaux, papiers ou tapis à moins de 40 cm du foyer
- Produits chimiques, aérosols ou vêtements près du conduit
- Décorations en tissu ou plastique sur les manteaux de cheminée
- Bûches de résine ou objets métalliques non fixés à proximité
Surveillance et extinction du feu : des gestes nécessaires
Un feu non surveillé peut déclencher un incendie en quelques secondes. En effet, les braises projetées ou la surchauffe du conduit suffisent à enflammer rideaux ou meubles. Les pompiers interviennent chaque année pour 25 000 feux de cheminée en France, souvent dus à une absence de quelques minutes.
Pour éteindre le feu, laissez les braises refroidir, fermez le clapet pour couper l’air, puis aspergez d’eau ou recouvrez de cendres. En cas de doute, j’utilise un berlingot d’eau de Javel pour éviter les fumées toxiques. Rien de plus simple : vérifiez l’absence de tisons avant de quitter la pièce.
Sécher des vêtements près du foyer est une pratique risquée. La chaleur déstabilise les tissus synthétiques, pouvant provoquer des départs de feu. De mon côté, je préconise de garder une distance d’un mètre entre le linge et les flammes pour éviter tout incident lié à l’évaporation de l’humidité.
Une surcharge de bois surchauffe le foyer, endommage l’appareil et libère de la créosote. Par exemple, des bruits métalliques dans le conduit ou une fumée noire signalent un problème. Il est indéniable que modérer la quantité de bois limite les risques d’incendie par surchauffe.
Voici les éléments à proscrire près d’un feu :
- Textiles (rideaux, tapis) et papiers (journaux, cartons)
- Produits inflammables (vapeurs de peinture, produits chimiques)
- Décorations en tissu ou plastique
- Objets métalliques non fixés (bûche de résine, outils)
Installation et maintenance : confier son appareil à des professionnels
Confier l’installation à un professionnel certifié RGE Qualibois ou Qualifioul’ est impératif. En effet, une pose inadaptée provoque des fuites de fumées, des risques d’incendie ou des intoxications au monoxyde de carbone. De mon côté, je préconise cette démarche pour garantir votre sécurité et l’efficacité du système.
Les joints, vitres et conduits méritent une vérification minutieuse. Par exemple, une vitre opaque de suie réduit l’efficacité, tandis qu’un joint fissuré laisse échapper des gaz toxiques. Il est indéniable que ces contrôles annuels limitent les risques liés aux dépôts de résidus combustibles.
Le tuyau de raccordement doit être inspecté pour sa rouille ou ses fuites. Une fumée noire ou une odeur âcre trahit son usure. Rien n’empêche de demander à votre ramoneur d’en vérifier l’étanchéité et la solidité pour éviter les départs de feu.
Action | Poêle/Insert | Cheminée traditionnelle |
---|---|---|
Ramonage | 2 fois/an | 1 à 2 fois/an |
Contrôle des joints | 1 fois/an | 1 fois/an |
Nettoyage de la vitre | Tous les 2 jours | À chaque utilisation |
Remplacement tuyau raccordement | 5-10 ans | 5-8 ans |
Équipements de sécurité : détecteurs et extincteurs indispensables
Savez-vous que l’installation d’un détecteur avertisseur autonome de fumée (DAAF) est obligatoire dans tous les logements depuis 2015 ? En effet, un seul par étage suffit pour alerter en cas de feu. Il est indéniable que 80 % des décès par incendie sont causés par l’intoxication à la fumée, un risque réduit par ce dispositif.
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz mortel, inodore et incolore. En effet, il remplace l’oxygène dans le sang, entraînant des maux de tête, des nausées, voire la mort. De mon côté, je préconise un détecteur près des appareils à combustion. Par exemple, à 1-3 mètres du poêle ou de la chaudière pour une détection précoce.
Un extincteur adapté est indispensable pour agir rapidement. Par exemple, un modèle ABC à poudre sèche combat les feux de bois (classe A), liquides inflammables (classe B) et appareils électriques (classe C). Rien n’empêche de le placer à portée de main, tout en le maintenant hors d’atteinte des enfants pour une intervention en toute sécurité.
Voici les bonnes pratiques pour entretenir ces équipements :
- Vérifier le DAAF mensuellement et remplacer les piles annuellement
- Nettoyer le capteur du détecteur CO à l’aspirateur tous les 6 mois
- Recharger ou remplacer l’extincteur tous les 5 ans selon les recommandations du fabricant
- Ranger les extincteurs dans un lieu sec, à température ambiante, pour éviter la corrosion
Équipement | Vérification | Fréquence |
---|---|---|
DAAF | Test du bouton test | Tous les mois |
Détecteur CO | Vidange du réservoir chimique | 1 fois/an |
Extincteur | Poids, pression et accessoires | Tous les 6 mois |
Extincteur | Recharge ou remplacement | 5 ans (ou après utilisation) |
Prévenir les feux de cheminée, c’est avant tout un ramonage régulier, un bois sec de qualité et une vigilance autour du foyer. Vérifiez votre installation, stockez vos cendres en sécurité et équipez-vous de détecteurs fiables. Une cheminée bien entretenue, c’est une maison protégée : agir aujourd’hui, c’est dormir tranquille demain.
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